Reprise économique

« La principale menace semble être les difficultés de recrutement des entreprises »

 

Selon la Banque de France, les difficultés de recrutement rencontrées par certains secteurs d’activité sont actuellement les principaux freins à une croissance durable en France.

44% des entreprises françaises éprouvent des difficultés à recruter, selon la Banque de France.

Ce ne sont pas le variant Delta ou les problèmes d’approvisionnement en matière première qui menacent en premier lieu la reprise économique française, mais bien les difficultés de recrutement des entreprises, constate la Banque de France.

Près d’une entreprise sur deux confrontée à des difficultés de recrutement

Invité de France Info, jeudi 15 juillet, son gouverneur, François Villeroy de Galhau, a précisé que « la principale menace sur la reprise semble être les difficultés de recrutement des entreprises. Les entreprises que nous interrogeons déclarent à la Banque de France qu’il y a 44 % d’entre elles qui ont déjà des difficultés de recrutement, alors qu’on est au tout début de cette reprise. » Parmi les secteurs les plus touchés : l’hôtellerie-restauration et le BTP.

Le gouverneur identifie plusieurs raisons à ces difficultés. A commencer par « l’insuffisance de l’offre de travail disponible ». « Il n’y a pas de réforme plus essentielle dans notre pays que celle qui augmente l’offre de travail en quantité et en quantité », estime François Villeroy de Galhau.

 « Rendre le travail plus incitatif »

Autres facteurs explicatif de cette difficulté à trouver de la main-d’œuvre, alors que le taux de chômage en France s’élève pourtant au-delà de 8% : « des problèmes de formation », notamment dans le secteur de l’industrie, « des problèmes de travail qu’il faut rendre plus incitatif », particulièrement pour les métiers non qualifiés, et de « problèmes de sous-emploi des jeunes et des seniors », liste le gouverneur de la banque de France.

Malgré ces difficultés de recrutement, la Banque de France table sur une croissance de 5,75% en 2021, un chiffre proche des 6% prévus par le gouvernement. Elle mise également sur une croissance de 10% pour les deux années de rebond 2021-2022.